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Orages violents mais un bilan moins lourd que redouté ce mardi 11 juillet

Grêlons de 8 à 10 cm de diamètre à Neulise dans la Loire (42) ce mardi 11 juillet 2023 - photo Lony Jouin

 

 

 

Des rafales moins puissantes que prévu

 

Pour la toute première fois depuis la création de la vigilance météorologique dans notre pays, Météo France avait décidé d'activer la vigilance ROUGE pour le paramètre orages sur 5 départements du nord-est : le Jura, le Doubs, la Haute-Saône, le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin. L'alerte a été émise à 17h29 et a fait l'objet - pour la première fois en France - de l'envoi généralisé de notifications sur les téléphones des habitants de ces départements (système FR-ALERT).

 

Carte de vigilance aux orages publiée le mardi 11 juillet 2023 à 17h29 - Météo France

 

 

 

Il faut dire que la plupart des modèles de prévisions évoquaient un potentiel venteux alarmant sous ces orages dans le nord-est de la France. Le modèle AROME envisageait des rafales de 130 à 150 km/h (voire localement 160-180 km/h) sur les régions ciblées par l'alerte de Météo France. On peut donc légitimement comprendre cette alerte, compte tenu du danger que représentent de telles valeurs si elles se produisent, d'autant plus un soir de juillet; entre la sortie des bureaux et les activités de plein air.

 

Rafales de vent envisagées par le modèle AROME dans sa MAJ du mardi 11 juillet 2023 à midi – via meteociel.fr

 

 

 

Pourtant, sur le terrain, les rafales de vent ont été bien moins dévastatrices. Sur les stations officielles, pas plus de 109 km/h à Dijon, Mulhouse et Belfort ou 102 km/h à Colmar. Des rafales largement en dessous des modélisations qui ont conduit Météo France à émettre une vigilance de niveau rouge.

 

Rafales de vent mesurées sous les orages du mardi 11 juillet 2023 – via meteociel.fr

 

 

 

Mais alors pourquoi les rafales de vent modélisées ne se sont pas produites ? Il est important de préciser que les modélisations misaient sur l'organisation du système orageux en une structure linéaire, qui aurait pu produire des bourrasques dévastatrices. Or, on observe bien sur les radars que les orages ne sont pas parvenus à se structurer en ligne, circulant de manière plus anarchique en une multitude de foyers, certes très actifs mais du coup moins venteux.

 

Images radar des orages au centre-est en soirée du mardi 11 juillet 2023 – via meteociel.fr

 

 

 

Cependant, il serait faux de dire qu'il n'y a pas eu de vents violents. Plusieurs localités situées sur un axe allant du nord-est de l'Auvergne à l'Alsace reportent des dégâts venteux, notamment des arbres arrachés. Si les stations n'ont pas mesuré plus de 110 km/h, il est très probable que des rafales de 110 à 130 km/h soient survenues localement. Dans le centre-ville de Dijon, le faux-plafond d’un supermarché s’est effondré sous les rafales de vent générées par l'arrivée des orages vers 20 heures.

 

Effondrement du faux-plafond d’un supermarché à Dijon (21) le mardi 11 juillet 2023 – images David Segal

 

 

 

 

Grêlons géants dans le centre-est de la France

 

Si le paramètre venteux a été surestimé, ce ne fut toutefois pas le cas de la menace que constituait la grêle. Les prévisions avaient clairement identifié un risque de grêlons supérieurs à 5 centimètres de diamètre, en particulier sur le centre-est du pays. De ce point de vue, tout s'est passé comme prévu puisque de multiples supercellules ont donné de très gros grêlons entre le nord de l'Auvergne et le nord-ouest de Rhône-Alpes en fin de journée du mardi 11 juillet 2023. C'est sur la commune de Neulise dans la Loire qu'ils ont été les plus gros, allant jusqu'à 10 centimètres de diamètre !

 

Grêlons de 8 à 10 cm de diamètre à Neulise dans la Loire (42) ce mardi 11 juillet 2023 - photo Lony Jouin

 

 

 

Des grêlons d'une telle dimension sont rares en France et montrent qu'il existait un potentiel orageux très inhabituel au delà des rafales de vent attendues. C'est entre l'Allier et la Loire que les dégâts liés à ces grêlons géants sont les plus importants. Les cultures ont été ravagées, de nombreuses toitures endommagées et les véhicules ont vu leurs pare-brises fissurés voire éclatés. Les pompiers ont dû procéder à des dizaines d'interventions en soirée de mardi.

 

Grêlons de 8 cm de diamètre à Saulzet dans l'Allier (03) ce mardi 11 juillet 2023 - photo via Météo Allier

 

 

 

Une activité électrique spectaculaire

 

En plus des gros grêlons, l'activité électrique s'est également montrée particulièrement intense. Entre l'après-midi du mardi 11 juillet 2023, la soirée et la nuit suivante, ce sont plus de 43.000 éclairs qui ont été détectés sur le territoire de France ! La densité de foudroiement a atteint des niveaux exceptionnels du nord de l'Auvergne aux frontières allemandes. Rien qu'en Saône-et-Loire, 6.320 éclairs ont été enregistrés ce 11 juillet 2023 ! On en dénombre aussi 4.604 en Côte-d'Or et 3.389 dans l'Allier !

 

Éclairs du mardi 11 juillet 2023 et de la nuit suivante - carte Blitzortung

 

 

 

Dans l'Allier, troisième département le plus foudroyé de France ce mardi 11 juillet 2023, la foudre s'est abattue sur une maison de la commune de Billy. La toiture a été détruite par un incendie et son habitant a dû être relogé. Avec une telle activité électrique, les coupures d'électricité furent nombreuses entre le nord de l'Auvergne et les frontières allemandes, se comptant par milliers en soirée de mardi.

 

Toiture détruite par la foudre à Billy dans l'Allier (03) ce mardi 11 juillet 2023 - via BFMTV

 

 

 

 

Un épisode bien plus violent le même jour en 1984

 

Un épisode orageux exceptionnel avait concerné à peu près les mêmes régions il y a 39 ans (le 11 juillet 1984), lors de la même date du calendrier. Cependant, cet épisode fut nettement plus violent que celui observé en 2023. L'air très chaud concernait l'est du pays tandis que l'air océanique plus frais arrivait par le nord-ouest, combiné à la formation d'une petite anomalie dépressionnaire. Tous les ingrédients s'étaient réunis pour favoriser la naissance d'un vaste système orageux, atteignant son intensité maximale de la Bourgogne aux Vosges. Les réanalyses de la situation de l'époque effectuées par Keraunos montrent des rafales maximales sans doute comprises entre 200 et 250 km/h dans les Vosges !

 

Réanalyse des rafales sous orage du 11 juillet 1984 - carte keraunos.org

 

 

 

En produisant des rafales descendantes (macro-rafales) estimées entre 200 et 250 km/h dans les Vosges, ce système orageux avait engendré des dégâts majeurs sur une zone assez large. Ces rafales avaient semé la désolation le long d'un couloir de plus de 20 kilomètres, endommageant sévèrement 15.000 hectares de forêt et causant des dégâts majeurs. Dans les communes les plus touchées, de nombreuses toitures avaient littéralement été arrachées par ces rafales convectives !

 

Désolation après les rafales orageuses dantesques dans les Vosges le 11 juillet 1984 – Chronique Météo Villes

 

Vous pouvez vous replonger dans cet épisode au travers de notre article détaillé >>>

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Toulouse

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Toulouse (en occitan Tolosa) est une commune du Sud-Ouest de la France, chef-lieu du département de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées. Elle est l’une des huit métropoles d’équilibre dont le rôle est de faire contre poids à la macrocéphalie parisienne, et abrite le siège de la communauté urbaine de Toulouse Métropole. Elle est traversée par la Garonne qui prend sa source dans les Pyrénées (visibles depuis la ville par temps clair).
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