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Averses, giboulées de Mars, quelle différence ?

 

Le fonctionnement d’une averse :

 

La différence fondamentale entre une averse et de la pluie est tout simplement la durée. En générale une averse est une pluie de courte durée, de quelques minutes à moins d’une heure. De plus, celle-ci est généralement suivie d’une éclaircie, plus ou moins large suivant les situations.

 

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Averses en région Parisienne le 17 Février dernier -  Photographie : Henri Buffetaut

 

La pluie se produit généralement de manière plus continue, en durant parfois plusieurs heures voire toute une journée. Nous parlerons cependant de pluie intermittente quand les éclaricies n'apparaissent pas entre les précipitations.

L’averse se démarque donc par un changement de temps brusque, passant généralement d’un temps relativement clément à un temps pluvieux soudain.

Averse ou giboulée, comment les différencier ?

Une giboulée se démarque d’une simple averse par la survenue de plusieurs phénomènes au sein des précipitations : le grésil, la neige fondante/roulée et/ou la neige.

Pour la survenue de giboulées, de l’air très froid sera nécessaire en altitude (environ 5000m) circulant au-dessus de basses couches de plus en plus chauffées par le soleil printanier. La différence de température suivant l'altitude (gradient) créera une instabilité de la masse d'air. L'air plus doux au sol et donc moins dense s'éleve puis se refroidi, ce qui conduit à la condensation et donc à la formation d'un nuage convectifs.

La transition entre la saison hivernale et printanière est donc importante car elle induit des conflits de masse d'air plus francs entre le sol et la haute-altitude. C’est pour cela que les giboulées surviennent généralement du mois de Mars au mois d’Avril/Mai, parfois jusqu’au mois de Juin. 

 

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Schéma du mécanisme de formation d'une giboulée - Thibault Séchet - Tiré de l'ouvrage METEO EXTREME

 

L’air froid en altitude engendrera la formation de petits grains de grésil et de neige dans le nuage au fil de l'élévation des goutelettes de vapeur d'eau. Ces grains de glace et flocons de neige seront ensuite propulsés vers le sol grâce aux courants descendants dans le cumulonimbus.

 

Ceux-ci fondent en général avant d'atteindre la terre ferme si les températures sont supérieures à 0°c. Or, les courants descendants permettent de refroidir la masse d'air jusqu'au sol au sein de la giboulée (phénomèhe d'isothermie), permettant à la neige de se maintenir malgré les températures positives. Il pourra donc faire de 5 à 8°c à l'avant des averses.

 

Plus le courant descendant sera puissant, plus celui-ci sera susceptible d'engendrer de l'isothermie augmentant donc le risque de neige/grésil. C'est aussi à cause de cela que ces giboulées sont le plus souvent accompagnées de très fortes rafales de vent, la giboulée crée son propre coup de vent grâce à ses courants descendants.

 

 

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Averse de neige et de grésil lors d'une giboulée de printemps - Ouest-France

 

Le reste de l'année les conditions ne sont en général pas réunies pour la formation de giboulées, soit trop chaud au sol, soit pas assez froid en altitude, soit les conflits de masse d'air ne sont pas suffisants pour engendrer une véritable instabilité.

 

Dans quels types de situations se forment-elles ?

En général, durant le printemps, les giboulées sont observées durant les ciels de traîne. Un ciel de traîne est observable après le passage d'un front lorsque l'air froid s'engouffre à l'arrière et que l'humidité résiduelle se condense suivant les forçages locaux.

 

Celui-ci peut se montrer plus ou moins actif. Une traîne active sera composée de nombreuses averses, voir des orages et suivant la saison, de giboulées. 

 

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Image satellite d'un ciel de traîne sur le Nord de la France à l'arrière d'un front le 26 mars 2016 - Météo-France

 

Le fait que celles-ci soient plus fréquentes au printemps s’explique également par le fait que les perturbations sont plus courrantes entre Février et Avril avec des dépressions Atlantiques circulant aisément sur le pays, les hautes-pressions ayant tendance à reculer vers les Açores et la Méditerranée.

 

Quelques exemples par le passé :

 

Du 19 au 21 Mars 2007 : un courant de nord très froid et très instable provoque de fréquentes giboulées de neige sur les trois-quarts de la France. La neige affecte les régions du nord-ouest et le centre-est. Cette neige fond généralement assez rapidement dans la journée mais on mesure localement 12cm sur le Perche et 8cm dans l’Aisne. L’Ouest de la région parisienne et la Haute-Normandie sont également touchées. Ces giboulées sont également accompagnées de puissantes rafales de vent, on relève 140km/h à la pointe de Socoa, 133km/h sur l’île de Groix le 19.

 

26 avril 2016 : des giboulées de neige tardives se produisent sur la moitié Nord avec de fortes averses mêlées de neige jusque sur Paris alors que les températures étaient comprises entre 7 et 8°c à l’avant. Une couche de neige au sol est parfois observée :

 

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Giboulées neigeuses sur Paris et le Nord de la France le 26 Avril 2016 - Météo-Villes

 

Les 2 et 3 mai 1979 : des averses de neige sont observées sur toute la moitié Nord de la France lors d’un ciel de traîne actif.  La neige tient rarement au sol sauf dans le Nord-Est.

 

Une situation favorable aux giboulées la semaine prochaine sur le pays :

Après un pic de douceur ce week-end, le temps va peu à peu devenir plus perturbé la semaine prochaine sur le Nord du pays notamment. Un premier front circulera du Nord-Ouest au Centre-Est du pays durant la journée de Mardi et s’accompagnera d’un air bien plus froid à l’arrière en altitude ainsi que d’un ciel de traîne actif pour la journée de Mercredi.

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Animation des températures à 850 hPa montrant l'air froid déboulant sur le pays Mercredi à l'arrière du front froid - modèle GFS via WX CHARTS

 

Une situation classique de giboulées avec de l’air très froid en altitude circulant sur des températures encore relativement douces en basse couche.

 

Par exemple pour la ville de Metz, les températures devraient passer sous les -30°c à 500hPa (environ 5000m), -6°c à 850 hpa (environ 1200/1400m) et atteindre 5°c au sol, les averses convectives pourront donc s’accompagner de flocons de neige alors que le thermomètre se situera bien au-dessus de 0°C en basse couche.

 

Cette situation pourra se retrouver à nouveau en fin de semaine avec le passage d’une dépression sur le pays et une intrusion d’air très froid en altitude à l’arrière. Un temps contrastant enfin avec la douceur générale observée cet hiver mais qui se montrera au final bien de saison.

 

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Toulouse

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Notre ville de TOULOUSE


Toulouse (en occitan Tolosa) est une commune du Sud-Ouest de la France, chef-lieu du département de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées. Elle est l’une des huit métropoles d’équilibre dont le rôle est de faire contre poids à la macrocéphalie parisienne, et abrite le siège de la communauté urbaine de Toulouse Métropole. Elle est traversée par la Garonne qui prend sa source dans les Pyrénées (visibles depuis la ville par temps clair).
Sa superficie est de 118 km² pour une altitude située entre 115 et 263 m.
Sa population est d’environ 455.000 habitants.


Le climat de Toulouse est tempéré, mais notre ville est située au carrefour de plusieurs influences : océanique à l’ouest, Méditerranéenne au sud-est et continentale la plupart du temps (lorsque les vents sont faibles). Ceci engendre le plus souvent, des étés chauds et des hivers doux (mais beaucoup plus froids que prés de la Méditerranée). Il y pleut en moyenne 124 jours / an avec un cumul de 656 mm (un peu plus qu’à Paris) et un ensoleillement annuel moyen est de 2100 h (bien supérieur que dans les villes de la moitié Nord du pays mais bien inférieur à celui des régions Méditerranéennes, en raison de la persistance des nuages bas souvent bloqués par les Pyrénées).


L'histoire de Toulouse : Le territoire de notre cité a été occupé dès le Néolithique, puis au cours de la Préhistoire avant que la ville proprement dite ne soit fondée par les Romains. Elle est ensuite, au fil des siècles occupée par les Wisigoths, puis les Mérovingiens. Sous l'administration carolingienne, Toulouse est placée, dès la fin du 7è siècle, sous le contrôle d'un comte. Elle est ensuite rattachée au royaume de France à la fin du 13è siècle, conséquence indirecte de la croisade contre les Albigeois et de la signature du traité de Meaux.


Les principaux centres d’intérêt de Toulouse sont : La Place du Capitole et son donjon, la Basilique Saint-Sernin, le château de la Reynerie, le couvent des Augustins, la Cathédrale Saint-Etienne, l’ensemble conventuel des Jacobins, l’Hôtel Dieu Saint-Jacques, la Chapelle des Carmélites, la Place Wilson, la cité de l’Espace.