BILAN DÉCEMBRE : Froid puis très doux, beaucoup de pluies

C'est un mois de décembre très tranché que l'on connaît avec deux périodes distinctes : une première quinzaine de décembre froide et neigeuse, et une seconde partie de mois très douce mais pluvieuse.

 - Cette situation météo contrastée, nous pouvons la résumer en deux cartes :

Situation générale du 1er au 13 décembre

Une régime de nord perturbé concerne notre pays. Le froid est bien présent avec de la neige jusqu'en plaine.

Situation générale du  14 au 31 décembre

Un flux de Sud à Sud-ouest se met en place sur la France. Grande douceur et pluies caractérisent cette fin d'année 2012.

 - Et maintenant, un bref retour en photo des conditions météo qui ont régné tout au long du mois :

Un étang pris par la glace dans le département du Nord vers le 5 décembre

Chute de neige à Paris le 7 décembre, parc de Montsouris

Les Alpes du Nord gâtées par la neige en ce début d'hiver

Retour de la douceur après le 15 décembre mais les pluies redoublent : inondations dans l'Ouest

Temps instable sur Paris, ce qui n'empêche pas quelques apparitions du soleil

Grande douceur pour ces fêtes de Noël : 15°C à Nantes le 23 décembre

Retour de l'été à Biarritz (24°C à l'ombre) le 23 décembre

- Concernant les températures, le froid de la première partie de décembre a été compensé par la grande douceur de cette fin de mois. Après une anomalie négative du 1er au 13 décembre (de l'ordre de -1 à -3°C par rapport aux moyennes de saison), la situation s'est totalement inversée depuis le 14 décembre avec un excédent de +2 à +4°C sur l'ensemble du territoire avec de nombreux records de douceur enregistrés (26°C à Luchon, 24°C à Biarritz, 21°C à Montuçon et 15°C à Paris). Au final, ce mois de décembre 2012 se montre donc plus doux que la normale (+1°C à +2°C au niveau national).

Différences de températures par rapport à la normale (en moyenne sur l'ensemble du mois)

- Au niveau des pluies, elles sont excédentaires partout, notamment dans l'Est, le Sud-est et sur les régions atlantiques (de 2 à 3 fois plus de pluies qu'en temps normal). Ailleurs, l'excédent atteint de 1,5 à 2 fois la moyenne. D'une manière plus globale, le bilan pluviométrique de l'automne 2012 et ce début d'hiver 2012-2013 se révèle "positif", avec des nappes phréatiques qui se rechargent rapidement. Les pluies de saison froide se montrent donc très efficaces en cette fin d'année. Effet pervers de ces fortes pluies à répétition, les crues de cours d'eau et quelques inondations constatées dans le Nord-est, en Normandie ou bien encore le long de certains affluents de la Loire.

- La neige est tombée en abondance en début de mois avec des cumuls atteignant 1 mètre vers 1000 mètres d'altitude et 2,50 vers 2000 mètres, notamment sur le nord des Alpes. Des hauteurs de neige exceptionnelles ont été par ailleurs relevées sur les Vosges et le Jura. Neige qui a également recouvert temporairement les régions de plaines (du bassin parisien à la région lyonnaise). Mais depuis une dizaine de jours, la tendance est à la fonte rapide de cette neige en raison du fort redoux en cours ; dans les Pyrénées par exemple, on relevait les 22 et 23 décembre derniers près de 15°C à 1500 mètres d'altitude.

- Enfin le vent a soufflé assez fort en raison de conditions durablement perturbées, que ce soit en début de mois par régime de nord instable ou par vent de sud-ouest océanique doux et humide ensuite. A Dieppe, Hendaye ou Brest, le vent a soufflé fort 2 jours sur 3 depuis le début du mois de décembre, avec des rafales de 120 km/h en Bretagne ou 110 km/h sur le pays basque lors d'épisodes de coups de vent. 

Récapituatif des valeurs extrêmes en décembre 2012

Conclusion : cette fin d'année a renoué avec un régime perturbé, des pluies répétées et la douceur. Des conditions dont bénéficient les nappes phréatiques, les montagnes où l'enneigement est bon en altitude. Mais la douceur actuelle, si elle venait à se prolonger trop longtemps, risque de devenir problématique, à la fois pour l'enneigement en montagne mais également pour la végétation dont le rythme pourrait être perturbé (croissance des végétaux trop précoce en janvier/février par exemple).