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Bilan météo et climatique d'août 2023 : très contrasté malgré une canicule remarquable

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois d'AOÛT 2023 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

"Contrasté" est le parfait terme pour résumer ce mois d'août, malgré une nouvelle anomalie thermique positive (+0.9°C à l'échelle nationale) et ceci pour le 19e mois consécutif (un record).

 

Car ce mois avait débuté dans une certaine fraîcheur et même un premier avant-goût quelques peu automnal lors de certaines journées (anomalie de -2.1°C du 1er au 9 août). La toute fin de mois a également en dessous des moyennes (-1.7°C du 26 au 31 août). Mais ces deux séquences fraîches n'ont pas permis de compenser la remarquable période chaude s'étant étalée du 10 au 25 août (+3.6°C), ponctuée par une canicule exceptionnelle et jamais vue passé un 15-août.

 

C'est donc cette canicule de la fin août 2023 qui restera dans les annales climatologiques, principalement du 20 au 24 août où de très nombreux records absolus (que cela soit pour les températures minimales comme maximales) ont été battus notamment en Occitanie et sur la région Auvergne-Rhône-Alpes. La journée du 24 août est par ailleurs devenue la plus chaude jamais observée en France post-15 août (indicateur de 27.76°C). Parfois plus de 30°C au "moins chaud" de la nuit, et des températures maximales supérieures à 43 voire 44°C, tel était le constat de cette canicule, dont le bilan complet est à retrouver >>.

 


Anomalie de la température quotidienne en août 2023 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Si ce mois d'août a donc été au final au-dessus des moyennes (indicateur de 22.0°C), nous sommes bien en deçà du mois d'août observé l'an dernier (23.7°C), et surtout largement moins chaud que l'historique et indétrônable mois d'août 2003 (24.9°C). Du côté des mois d'août les plus frais, il faut remonter globalement avant les années 1980, avec un minimum observé en août 1963 (indicateur de 17.9°C, soit 4.1°C de moins que cette année).


Moyenne de l'indicateur thermique national en août depuis 1946 - Infoclimat

 

Si nous notons un contraste chronologique avec une alternance de séquences fraîches et chaudes, le contraste est également bien présent géographiquement parlant. Car en effet, cette canicule n'a pas concerné la moitié Nord de la France, qui est restée soumise à des conditions tout simplement conformes aux moyennes au nord de la Loire (pas d'anomalie globale à Paris ou Rennes, un très léger déficit de -0.2°C au Touquet et de -0.3°C à Lorient). Sur l'ensemble du réseau de Météo-France, l'anomalie négative la plus marquée s'élève à -0.8°C du côté de Chevillon (Haute-Marne).

 

Des conditions sensiblement plus estivales en allant vers les régions méridionales ou sur l'Est du pays, plus durablement confrontés à cette canicule. Du Midi-Toulousain à l'Auvergne et à la région Lyonnaise, l'anomalie thermique y dépasse parfois les +2°C (jusqu'à +2.2°C à Toulouse et +2.4°C au Puy-en-Velay). Localement, l'anomalie atteint même les +3°C sur le réseau secondaire (+3.8°C à Saint-Agrève en Ardèche,  et +3.2°C à Cessy dans l'Ain).

 

Du côté pluviométrique, le bilan national sur notre panel de station est parfaitement à l'équilibre et donc dans les moyennes. Mais là également, cet équilibre cache en réalité un nouveau contraste Nord-Sud.

 

Après des températures tout juste dans les moyennes, les régions au nord de la Loire ont récolté des pluies bien supérieures aux moyennes habituelles, notamment à la suite d'une première décade agitée, et d'un front particulièrement actif le 31 août entre la Manche et les Hauts-de-France : notons alors des excédents de +69% à Beauvais, +75% au Touquet, +97% à Nancy et même plus du double du cumul moyen à Metz (+114%). Autres secteur plus humide qu'à l'accoutumée : l'extrême Sud-Est du pays et le sud des Alpes, en raison d'une courte séquence pluvio-orageuse les 26 et 27 août ayant mis fin à la canicule. Habituellement sec, ce mois d'août s'est donc terminé sur des anomalies allant jusqu'à +40% à Nice, +85% à Marseille-Marignane, +104% à Ajaccio... et même +286% à Calvi et +315% à Levens (Alpes-Maritimes) soit 3 fois la moyenne habituelle d'août (une moyenne très faible d'où des excédents remarquables).

 

Pour le reste, il s'agissait d'un mois déficitaire sur une grande moitié Sud (exception faite de l'extrême Sud-Est et du Sud des Alpes, mais aussi du piémont Pyrénéen), avec des déficit parfois compris entre -50% et -70% sur le Languedoc-Roussillon (-69% à Nîmes), sur certaines parties de l'Aquitaine (-72% à Mont-de-Marsan), du Massif-Central (-55% à Aurillac) ou même encore au Sud de la région Centre-Val-de-Loire  (-51% à Bourges).

 

Un contraste qui se traduit au niveau des cumuls par des valeurs souvent comprises entre 60 et 100mm au nord de la Loire, voire même de 100 à 130mm localement entre le Grand-Est, les Hauts-de-France et la Normandie (127mm à Metz, 128mm au Touquet et 133mm à Nancy). Le maximum national sur le réseau secondaire est à l'actif de la station de Ballon-de-Servance (Haute-Saône) avec 215.5mm. Des Pyrénées également bien arrosées avec 211mm du côté de Cauterets (Hautes-Pyrénées).

 

Certaines régions de la moitié Sud n'ont pas été autant servies en termes de pluie, avec des cumuls parfois inférieurs aux 20mm en Occitanie (12mm à Montpellier et Perpignan), dans les Charentes (17mm à Cognac) ou le littoral Provençal (9mm à Hyères). Et malgré de forts excédents, la Côte d'Azur et la Corse n'ont pas pour autant récolté beaucoup d'eau avec 32mm à Ajaccio ou encore 24mm à Nice.

 

Mois de contrastes côté température, côté pluie... mais aussi côté ensoleillement ! Si l'anomalie à l'échelle nationale n'est que peu marquée sur notre panel de stations (déficit d'ensoleillement de -6%), elle cache à nouveau une très grande disparité entre le Nord et le Sud de la France.

 

Une moitié Nord où l'on peut donc réellement parler de mois maussade au regard de l'ensoleillement particulièrement déficitaire lors de ce mois d'août (souvent compris entre -10 et -20%). Un déficit généralisé, et un mois anormalement gris et nébuleux sur le Centre-Val-de-Loire où le bilan tombe même localement à -30% (-28% à Chartres et -30% à Orléans).

 

Pour retrouver un ensoleillement plus conforme, voire même légèrement excédentaire, il fallait se trouver sur les villes les plus au Sud. Occitanie, Sud-Aquitaine, Provence, Côte d'Azur et Corse ont dès lors terminé ce mois sur de légers excédents d'ensoleillement de l'ordre de +5 à +10% environ, allant même jusqu'à +12% du côté de Mont-de-Marsan.

 

De tels déficits sur la moitié Nord se sont traduit par un ensoleillement souvent bien inférieur aux 200 heures. Sur le Centre-Val-de-Loire, le nord de la Bretagne ou encore la Manche, le soleil ne s'est manifesté qu'entre 150 et 170h au total durant ce mois (160h à Orléans, 159h à Cherbourg, 158h à Chartres). Le minimum national est d'ailleurs Breton avec 148h pour Brest.

 

Sur la moitié Sud, si les 200h sont dépassés très largement, le total y dépasse même aisément les 300 heures sur le pourtour Méditerranéen, soit plus du double de l'ensoleillement observé sur plusieurs villes septentrionales. Les maximums sont d'ailleurs pour les villes de Nîmes (336h), Bastia (342h), Ajaccio (348h), Marseille-Marignane (349h), et même 358h au Luc (Var, non présent sur notre panel).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Lille, Metz, Hyères, Romorantin, Saint-Quentin.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Toulouse

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Notre ville de TOULOUSE


Toulouse (en occitan Tolosa) est une commune du Sud-Ouest de la France, chef-lieu du département de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées. Elle est l’une des huit métropoles d’équilibre dont le rôle est de faire contre poids à la macrocéphalie parisienne, et abrite le siège de la communauté urbaine de Toulouse Métropole. Elle est traversée par la Garonne qui prend sa source dans les Pyrénées (visibles depuis la ville par temps clair).
Sa superficie est de 118 km² pour une altitude située entre 115 et 263 m.
Sa population est d’environ 455.000 habitants.


Le climat de Toulouse est tempéré, mais notre ville est située au carrefour de plusieurs influences : océanique à l’ouest, Méditerranéenne au sud-est et continentale la plupart du temps (lorsque les vents sont faibles). Ceci engendre le plus souvent, des étés chauds et des hivers doux (mais beaucoup plus froids que prés de la Méditerranée). Il y pleut en moyenne 124 jours / an avec un cumul de 656 mm (un peu plus qu’à Paris) et un ensoleillement annuel moyen est de 2100 h (bien supérieur que dans les villes de la moitié Nord du pays mais bien inférieur à celui des régions Méditerranéennes, en raison de la persistance des nuages bas souvent bloqués par les Pyrénées).


L'histoire de Toulouse : Le territoire de notre cité a été occupé dès le Néolithique, puis au cours de la Préhistoire avant que la ville proprement dite ne soit fondée par les Romains. Elle est ensuite, au fil des siècles occupée par les Wisigoths, puis les Mérovingiens. Sous l'administration carolingienne, Toulouse est placée, dès la fin du 7è siècle, sous le contrôle d'un comte. Elle est ensuite rattachée au royaume de France à la fin du 13è siècle, conséquence indirecte de la croisade contre les Albigeois et de la signature du traité de Meaux.


Les principaux centres d’intérêt de Toulouse sont : La Place du Capitole et son donjon, la Basilique Saint-Sernin, le château de la Reynerie, le couvent des Augustins, la Cathédrale Saint-Etienne, l’ensemble conventuel des Jacobins, l’Hôtel Dieu Saint-Jacques, la Chapelle des Carmélites, la Place Wilson, la cité de l’Espace.