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Bilan météo et climatique de mars 2023 : toujours doux et enfin pluvieux !

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de MARS 2023 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

Les mois se suivent et se ressemblent sur la France. Peut importe les séquences fraîches, celles-ci restent bien trop rares et trop courtes pour compenser les séquences chaudes, et ceci s'est encore démontré le mois dernier. Avec un indicateur thermique de 10.2°C, mars 2023 s'est terminé sur un excédent thermique proche de +1.1°C. Il s'agit du 14e mois consécutif au dessus de la moyenne 1991-2020, une série inédite !


Anomalies mensuelles de température en France depuis janvier 2022 (par rapport à la moyenne 1991-2020)

 

Le mois avait pourtant bel et bien débuté dans la fraîcheur. Un froid qui s'était même matérialisé par un bref épisode neigeux sur l'extrême nord des Hauts-de-France le 8 mars (>>). Mais le mois a surtout été marqué par les premières grosses séquences printanières, voire de véritables coups de chauds quasi-estivaux sur les Pyrénées, en Aquitaine ou encore dans l'extrême Sud-Est autour du 13 mars (>>), du 22 mars, mais surtout en toute fin de mois où la barre des 30°C a été dépassée le 29 mars sur des stations principales comme à Dax ou Mont-de-Marsan (>>). Le thermomètre a affiché jusqu'à 30.8°C à Navarrenx (Pyrénées-Atlantiques) à 0.5°C du record national fiable pour un mois de mars.


Anomalie de la température quotidienne en mars 2023 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Cette anomalie positive est par ailleurs généralisée puisque aucune station de notre panel n'est dans le négatif. On retrouve les déficits les moins notables près de la basse vallée du Rhône (+0.4°C à Nîmes, +0.5°C à Montpellier, +0.6°C à Marseille-Marignane), sur le nord des Alpes (+0.5°C à Bourg-Saint-Maurice), et plus localement sur le Finistère (+0.6°C à Brest) et au nord de la Seine (+0.6°C à Rouen et Lille). Ce sont les villes près de la chaine Pyrénéenne qui possède le plus fort excédent, atteignant même les +2°C (+2.0°C à St-Girons et Tarbes, +2.2°C à Biarritz).

 

Sur l'ensemble du réseau de Météo-France, les extrêmes s'étirent de -0.6°C à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), jusqu'à +3.0°C au plateau de Beille (Ariège). Paris-Montsouris termine sur un anomalie de +0.8°C.

 

Elle était attendue depuis longtemps en raison de la sécheresse actuelle sur notre pays, et elle est revenue : nous parlons évidemment de la pluie, le fait marquant de ce mois de mars ! Un mois bien humide puisqu'il s'est bouclé sur un excédent pluviométrique atteignant +43% sur notre panel de stations. Il s'agit du mois de mars le plus arrosé depuis 2018, et surtout de l'excédent pluviométrique le plus important tous mois confondus depuis juin 2021 !


Anomalies mensuelles de pluviométrie en France depuis juin 2021 (par rapport à la moyenne 1991-2020)

 

Cette situation s'explique par un flux océanique récurrent au cours du mois, au détriment des hautes pressions qui restaient jusqu'alors désespérément cantonnées aux abords du pays. Un flux d'Ouest parfois vigoureux, avec le passage de la tempête Larisa les 10 et 11 mars (>>), d'un coup de vent les 25-26 mars (>>), et d'une autre tempête nommée Mathis le 31 mars (>>).

 

Mais ce mois a aussi été le théâtre d'une activité orageuse bien anormale. Près de 88 000 éclairs ont été recensés soit plus de 10 fois la moyenne habituelle, devenant le mois de mars le plus électrique jamais observé. Deux journées ont été particulièrement actives, les 9 mars (>>) et surtout la journée du 13 mars (>>).


Recensement des éclairs observés en mars 2023 - Météo60

 

Au final, seul le piémont Pyrénéen (-36% à Biarritz, -39% à St-Girons) et surtout les secteurs Méditerranéens n'ont pas atteint leur norme mensuel. Un déficit particulièrement notable dans le Sud-Est où le flux océanique n'est jamais propice à de l'humidité sur ces secteurs, avec une anomalie allant de -40 à -70% en moyenne sur Languedoc, Provence et Corse. Localement entre l'Est des Bouches-du-Rhône, le Var et la Côte d'Azur, les plus ont été insignifiantes avec -80% pour Marseille-Marignane et même -97% à Nice !

 

Le reste du pays a été fort heureusement bien plus arrosé avec une succession de perturbations océaniques bienvenues. Si le Grand Ouest termine sur un excédent globalement compris entre +50 et +90%, il est par endroit tombé plus de deux fois plus que la moyenne. C'est le cas sur le Massif-Central (+113% au Puy, +133% à Millau), en Dordogne (+108% à Bergerac), près des côts de la Manche (+116% à Calais, +130% à Abbeville, +150% à Brest), le long des frontières du Nord-Est (+105% à Charleville-Mézières, +132% à Metz), et surtout sur le Nord des Alpes qui a été le secteur le plus arrosé du pays en mars (maximum du panel à +192% pour Bourg-Saint-Maurice).

 

Sur la totalité du réseau Météo-France, ces anomalies s'échelonnent de -100% (aucune pluie) sur l'Ile-Rousse (Corse) et St-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), jusqu'à +288% à Vallorcine (Haute-Savoie). Le bilan est de +56% du côté de la capitale, au parc Montsouris.

 

Traduit en termes de cumuls, il est tombé plus de 100mm en mars du Massif-Central à la Bretagne d'une part, et des Hauts-de-France jusqu'au Alpes d'autre part. Les cumuls les plus élevés de notre panel sont à mettre au titre de Charleville-Mézières (141mm), Limoges (151mm), Brest (206mm) et Bourg-Saint-Maurice (216mm).

 

Malheureusement, le quart Sud-Est n'a donc pas été concerné par ces pluies abondantes, où la sécheresse s'aggrave. Si l'on a mesuré moins de 50mm du Midi-Toulousain à la Corse, il n'est pas tombé plus de 20mm en moyenne sur l'ensemble de la région PACA et l'Est du Languedoc : nous notons sur notre panel jusqu'à 16mm à Nîmes, 15mm à St-Auban, 5.8mm à Marseille-Marignane et un bien trop maigre 1.4mm à Nice.

 

Parmi l'ensemble du réseau Météo-France, les cumuls vont de 466.4mm à Vallorcine (Haute-Savoie), jusqu'à l'absence totale de pluie sur Saint-Maximin (Var) et l'Ile-Rousse (Corse). A Paris-Montsouris, le cumul a atteint 70mm pour ce mois de mars.

 

Côté ensoleillement, sous ces pluies, le soleil s'est fait plutôt discret sur la majeure partie de la France. Le bilan est en effet déficitaire de l'ordre de -15% sur notre panel de stations.


Un déficit quasi-généralisé puisque la Corse, la Côte d'Azur, le Roussillon la basse vallée du Rhône et le pays Basque sont les seuls secteurs a avoir réussi à atteindre ou légèrement dépasser leur norme mensuelle : +2% à Perpignan, +4% à Biarritz et Montélimar, +10% à Ajaccio et +20% à Nice. A contrario, le déficit est souvent compris entre -20 et 30% au nord de la Loire ou encore sur le nord de la Nouvelle-Aquitaine. Un déficit qui atteint jusqu'à -42% pour Cherbourg, et même -61% du côté de Brest.

 

Ce déficit se traduit par une durée totale de l'ensoleillement qui dépasse les 150 heures cumulées uniquement sur les régions les plus au Sud. Du Finistère jusqu'aux Ardennes en passant par la Normandie et les Hauts-de-France, ce cumul ne parvient même pas à dépasser les 100 heures : 99.5h à Paris, 83h à Rouen, 78h à Calais, 76h à Cherbourg, et surtout un très faible minimum de 48h pour Brest.
Comme souvent, c'est dans le Sud-Est qu'il fallait se rendre pour profiter d'un ensoleillement bien plus généreux, dépassant les 200h sur l'ensemble du pourtour Méditerranéen, Corse et Provence : 227h à St-Auban, 231h à Ajaccio, 233h à Marseille-Marignane, et un maximum de 261h pour Nice.

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Bastia, Lille, Metz, Hyères, Romorantin.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Toulouse

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Notre ville de TOULOUSE


Toulouse (en occitan Tolosa) est une commune du Sud-Ouest de la France, chef-lieu du département de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées. Elle est l’une des huit métropoles d’équilibre dont le rôle est de faire contre poids à la macrocéphalie parisienne, et abrite le siège de la communauté urbaine de Toulouse Métropole. Elle est traversée par la Garonne qui prend sa source dans les Pyrénées (visibles depuis la ville par temps clair).
Sa superficie est de 118 km² pour une altitude située entre 115 et 263 m.
Sa population est d’environ 455.000 habitants.


Le climat de Toulouse est tempéré, mais notre ville est située au carrefour de plusieurs influences : océanique à l’ouest, Méditerranéenne au sud-est et continentale la plupart du temps (lorsque les vents sont faibles). Ceci engendre le plus souvent, des étés chauds et des hivers doux (mais beaucoup plus froids que prés de la Méditerranée). Il y pleut en moyenne 124 jours / an avec un cumul de 656 mm (un peu plus qu’à Paris) et un ensoleillement annuel moyen est de 2100 h (bien supérieur que dans les villes de la moitié Nord du pays mais bien inférieur à celui des régions Méditerranéennes, en raison de la persistance des nuages bas souvent bloqués par les Pyrénées).


L'histoire de Toulouse : Le territoire de notre cité a été occupé dès le Néolithique, puis au cours de la Préhistoire avant que la ville proprement dite ne soit fondée par les Romains. Elle est ensuite, au fil des siècles occupée par les Wisigoths, puis les Mérovingiens. Sous l'administration carolingienne, Toulouse est placée, dès la fin du 7è siècle, sous le contrôle d'un comte. Elle est ensuite rattachée au royaume de France à la fin du 13è siècle, conséquence indirecte de la croisade contre les Albigeois et de la signature du traité de Meaux.


Les principaux centres d’intérêt de Toulouse sont : La Place du Capitole et son donjon, la Basilique Saint-Sernin, le château de la Reynerie, le couvent des Augustins, la Cathédrale Saint-Etienne, l’ensemble conventuel des Jacobins, l’Hôtel Dieu Saint-Jacques, la Chapelle des Carmélites, la Place Wilson, la cité de l’Espace.