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L'incroyable chute de neige de début mars 1946 dans le bassin Parisien

L'un des épisodes neigeux les plus marquants d'Île-de-France était survenu au début du mois de mars 1946. On avait alors mesuré 40 centimètres à Paris, une couche inégalée depuis ! Retour sur cet événement.

 

Dépression et conflit de masses d'air

Dès la fin du mois de février 1946, l'anticyclone s'érige sur l'Atlantique et le Groenland, entraînant un décrochage d'air polaire qui envahit tout le nord de l'Europe et plonge en Mer du Nord. Au sud de cet air froid, une dépression se creuse vers le Portugal puis migre au dessus de la France où elle va transiter durant plusieurs jours au début du mois de mars 1946. À l'avant de la dépression, l'air doux englobe le sud de l'hexagone tandis qu'elle rabat l'air froid sur les régions du nord. Un important conflit de masses d'air se produit avec en son centre un épisode neigeux actif et persistant des Pays de la Loire à la Belgique.

Situation météo en Europe au 1er mars 1946 - Météo Villes

 

 

Les relevés de températures de l'époque témoignent du contraste thermique spectaculaire en France. Un impressionnant bras de fer entre l'air froid venu des régions nordiques et l'air doux subtropical s'opère au dessus de notre pays dès les dernières heures du mois de février 1946. Le thermomètre plafonne alors entre 0 et 2°C en région Centre tandis qu'il fait 15°C à Lyon ! C'est au nord immédiat de la dépression, sous l'air froid et la zone de précipitations, que des chutes de neige persistantes se produisent. L'Île-de-France est alors la région la plus exposée.

Températures maximales du 28 février 1946 et minimales 1er mars 1946 - via Guy Blanchet

 

 

40 cm de neige à Paris, 55 cm dans les Yvelines !

Avec un déplacement très lent de la dépression, l'épisode neigeux fut durable et a déposé d'importantes quantités de neige entre les Pays de la Loire et la Belgique. Le long de cet axe, la couche au sol a souvent atteint 15 à 30 centimètres : 19 cm à Lille, 25 cm à Angers, 27 cm à Nantes & Le Mans. C'est toutefois en Île-de-France que les quantités ont été les plus remarquables. On a mesuré 40 centimètres à Paris, une épaisseur inégalée depuis ! La couche fut même encore plus importante à l'ouest de Paris, atteignant jusqu'à 55 cm dans les Yvelines !

Couche maximale de neige au sol au début du mois de mars 1946 - Chronique Météo Villes

 

 

Depuis le début des mesures à Paris-Montsouris, jamais une couche de 40 centimètres de neige n'avait été mesurée ! 78 ans plus tard, cette mesure n'a toujours pas été égalée. Comme l'indique la presse de l'époque, il faut sans doute remonter à l'hiver 1829-1830 pour trouver trace d'une couche de neige semblable dans la région parisienne. Selon les écrits les plus anciens, il faut remonter au temps de la Révolution Française - lors de l'hiver 1788-1789 - pour trouver trace d'un manteau blanc plus épais à Paris (on parle alors de 60 à 65 cm).

Coupure de presse évoquant la neige exceptionnel de début mars 1946 à Paris - Chronique Météo Villes

 

 

Ambiance de montagne en plein Paris

Début mars 1946, Paris s'était transformée en une véritable station de sports d'hiver ! De nombreux habitaient avaient chaussé les skis pour circuler dans les rues, dévalant les marches du Trocadéro jusqu'au pied de la Tour Eiffel ! Six mois après la fin de la seconde guerre mondiale, les parisiens profitent pleinement de cet épisode exceptionnel, dont mes images d'archives sont stupéfiantes.

Ski au Trocadéro devant la Tour Eiffel début mars 1946 - archives INA

 

 

Les récits de l'époque relatent une vie au ralenti durant plusieurs jours dans les régions du nord et du nord-ouest de la France et plus particulièrement en Île-de-France où l'épaisseur de neige est la plus importante. Le poumon économique du pays est presque paralysé par ce manteau neigeux qui donne à la capitale une ambiance de montagne. Ensevelies sous la neige, les terrasses des cafés et restaurants parisiens sont désertées et certaines.

40 cm de neige dans les rues de Paris début mars 1946 - Chronique Météo Villes

 

 

Si cette ambiance montagnarde fait le plaisir de certains, elle cause de nombreux problèmes. L’épaisseur de neige est telle que des toits et des verrières s’effondrent dans plusieurs quartiers de la capitale et que les denrées alimentaires peinent à être acheminées dans la région où les rayons se vident. Le trafic ferroviaire s'en trouve également paralysé. Les rues des villes sont difficilement praticables et de nombreuses chutes surviennent. Il faudra plusieurs jours pour assister à un retour progressif à la normale des activités.

Neige abondante au métro Brochant de Paris début mars 1946 - Chronique Météo Villes

 

Vous pouvez vous replonger dans cet épisode et dans bien d'autres en consultant notre chronique >>>

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Toulouse

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Toulouse (en occitan Tolosa) est une commune du Sud-Ouest de la France, chef-lieu du département de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées. Elle est l’une des huit métropoles d’équilibre dont le rôle est de faire contre poids à la macrocéphalie parisienne, et abrite le siège de la communauté urbaine de Toulouse Métropole. Elle est traversée par la Garonne qui prend sa source dans les Pyrénées (visibles depuis la ville par temps clair).
Sa superficie est de 118 km² pour une altitude située entre 115 et 263 m.
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Le climat de Toulouse est tempéré, mais notre ville est située au carrefour de plusieurs influences : océanique à l’ouest, Méditerranéenne au sud-est et continentale la plupart du temps (lorsque les vents sont faibles). Ceci engendre le plus souvent, des étés chauds et des hivers doux (mais beaucoup plus froids que prés de la Méditerranée). Il y pleut en moyenne 124 jours / an avec un cumul de 656 mm (un peu plus qu’à Paris) et un ensoleillement annuel moyen est de 2100 h (bien supérieur que dans les villes de la moitié Nord du pays mais bien inférieur à celui des régions Méditerranéennes, en raison de la persistance des nuages bas souvent bloqués par les Pyrénées).


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