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Orages à venir : Quels sont les types d'éclairs que vous pouvez observer?

La semaine à venir sera particulièrement orageuse. En effet, une masse d'air chaud remonte avec une forte dynamique en lien avec une goutte froide au large du Portugal qui génère une "pompe à chaleur" sur notre pays, en provenance directe du Sahara. Les orages seront en conséquences nombreux et virulents sur notre pays.

 

Carte de la situation générale cette semaine, en date du jeudi 20 juin 2024 - MeteoVilles/Meteociel

 

L'axe orageux suivra les limites de la masse d'air chaud, comme le montrent bien nos cartes de prévision entre aujourd'hui et jeudi prochain:

 

Prévisions France à retrouver sur notre site >>>ICI

 

 

 

Quels sont les types d'éclairs que vous pourriez observer sous les orages?

 

La caractéristique principale des orages est la capacité d'un nuage, le cumulonimbus, à générer de l'activité électrique, et donc des éclairs. Ceux-ci sont dus à une répartition inégale des charges au sein du nuage orageux. Les différences de charges se rééquilibrent alors sous forme d'arcs électriques... Les éclairs.

 

 

 

La foudre

 

La foudre est le phénomène orageux et l'éclair le plus emblématique des orages. Il en existe plusieurs types. Les plus courants sont les coups de foudre descendants négatifs, et positifs.

 

Schéma simplifié des coups de foudres classiques, positifs et négatifs et de la répartition des charges associées

 

 

 

Le coup de foudre négatif se produit entre des charges négatives situées au bas ou au centre du nuage, et les charges positives du sol. Compte tenu de la faible couche d'air à traverser, ils sont les éclairs au sol les plus fréquents mais souvent les moins intenses (10 à 25kA en moyenne).

On le reconnaît par son canal "cassé" et ses ramifications irrégulières.

 

Coups de foudre descendants négatifs observés près de Savona, en 2022 - Jérémie GAILLARD, prévisionniste pour MeteoVilles

 

 

 

Le coup de foudre positif se produit entre des charges positives situées généralement au sommet du nuage (autour de l'enclume), et les charges négatives du sol. Comme ils ont une couche d'air souvent beaucoup plus importante à traverser, ils sont en général plus puissants que leurs frères négatifs. (entre 20 et 100kA en moyenne).

On le reconnaît par con canal plus sinueux ("spaghetti") et ses ramifications en V inversé.

 

Le saviez-vous

Ces coups de foudre sont les plus aptes à donner des superbolts (>200kA de puissance!)

 

Coup de foudre descendant positif observé en Champagne Sèche, en 2019 - Jérémie GAILLARD, prévisionniste pour MeteoVilles

 

 

 

Coups de foudres plus rares à observer

 

Deux autres types de coup de foudre sont également observables

 

Schéma simplifié des coups de foudres particuliers et de la répartition des charges associées

 

 

 

 

Le coup de foudre extranuageux s'observe dans des conditions particulières, plus particulièrement quand l'orage est encore jeune et qu'un bouillonnement intense et sans enclume bien développée (typiquement autour d'un cumulonimbus calvus). Il se produit également à des moments et endroits inattendus! Sous ciel clair et par temps calme, à l'écart des orages.

 

Le saviez vous

Des cas de coup de foudre extranuageux tombant à plus de 25km de l'orage ont été référencés en Floride!

 

Coup de foudre extranuageux observé dans le delta du Po, en 2021 - Jérémie GAILLARD, prévisionniste pour MeteoVilles

 

 

Les coups de foudre ascendants (positifs comme négatifs) s'observent le plus souvent sur des objets proéminents, comme des montagnes, des tours telecom ou même des arbres. Cette condition n'est pas indispensable mais fortement favorisante.

 

Ils peuvent se produire à tout moment de l'orage mais sont plus particulièrement visibles sous les orages en fin de vie, ou présentant des enclumes très étalées. Les nappes de charges sont alors vastes mais la différence de potentiel diminue. Les objets proéminents servent alors de "catalyseur" en accumulant les charges (effet de pointe).

On le reconnaît facilement par sa forme arborescente caractéristique.

 

 

Coup de foudre ascendant (négatif) observé à Tourrette-Levens (Alpes-Maritimes) en 2018 - Jérémie GAILLARD, prévisionniste pour MeteoVilles

 

 

 

 

Les décharges ne touchant pas le sol

 

 

Ces décharges vont des plus courantes (éclairs intranuageux) aux plus rares (jets bleus et phénomènes lumineux transitoires qui pourront faire l'objet d'un prochain article). Elles se produisent au sein même du nuage et peuvent sortir à sa périphérie.

 

 

Schéma simplifié des décharges ne touchant pas le sol et de la répartition des charges associées

 

 

 

 

Les décharges intranuageuses sont, et de loin, le type d'éclairs le plus fréquent. Se produisant dans des charges internes au nuage, elles sont de faible amplitude (1 à 10kA) et facilitées par la faible épaisseur d'air à traverser. Certaines régions semblent plus particulièrement favoriser ce phénomène, avec des masses d'air très instables et humide sur toute la colonne du sol au sommet du nuage comme le Sud-Ouest de la France ou la Plaine du Pô et les Grands Lacs en Italie, où les orages présentent régulièrement une activité électrique interne extrême.

Ces décharges visibles presque uniquement de nuit ou par temps sombre, quand la lumière interne est plus importante que l'éclairage ambiant.

 

Décharge intranuageuse au premier plan (décharge internuageuse située en arrière-plan) observée en Champagne Sèche en 2019 - Jérémie GAILLARD, prévisionniste pour MeteoVilles

 

 

 

 

 

Les décharges internuageuses se produisent également entre deux charges à l'intérieur du nuage, mais peuvent être amenées à être visible en passant sous le plafond nuageux, ou en-dehors, sur les côtés de l'orage.

 

Décharge internuageuse observée en Champagne Sèche en 2019 - Jérémie GAILLARD, prévisionniste pour MeteoVilles

 

 

 

 

Les spiders, ou décharges en nappe sont observés en fin d'orage, quand les charges s'étalent, dans de très vastes systèmes orageux (MCS, MCC...) ou encore dans des orages à pleine maturité présentant de grandes enclumes étalées. Pour deux noms différents, il s'agit du même type de décharge. Pour les spiders, l'arc électrique est visible tandis que pour les décharges en nappe, l'arc électrique est caché par les nuages.

 

Le saviez vous

Ces éclairs sont les plus grands et les plus longs éclairs du Monde. Les deux records étant détenus par des décharges en nappe aux Amériques; le plus grand mesurait 768km et a été observé aux Etats-Unis le 19 avril 2020. Le plus long a duré 17,102 secondes. Il s'est déployé entre l'Uruguay et le Nord de l’Argentine.

 

Décharge typique des spiders, de grande envergure avec des ramifications rampantes observé le 22 juillet 2013 dans les collines du Perche - Jérémie GAILLARD, prévisionniste pour MeteoVilles

 

 

 

 

Les jets bleus sont beaucoup plus rares que toutes les décharges précédemment mentionnées. Ils se produisent quand un orage commence à s'étaler avec une convection encore très importante. Il y a formation d'un bouillonnement contenant une accumulation de charges négatives, pouvant être amenées à se décharger vers la haute atmosphère qui présente elle aussi une différence de charges avec le nuage.

 

Thijs Bors / Territoires du Nord, en Australie - source

 

 

 

 

Jérémie GAILLARD - Prévisionniste pour MétéoVilles

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Toulouse

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Toulouse (en occitan Tolosa) est une commune du Sud-Ouest de la France, chef-lieu du département de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées. Elle est l’une des huit métropoles d’équilibre dont le rôle est de faire contre poids à la macrocéphalie parisienne, et abrite le siège de la communauté urbaine de Toulouse Métropole. Elle est traversée par la Garonne qui prend sa source dans les Pyrénées (visibles depuis la ville par temps clair).
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Sa population est d’environ 455.000 habitants.


Le climat de Toulouse est tempéré, mais notre ville est située au carrefour de plusieurs influences : océanique à l’ouest, Méditerranéenne au sud-est et continentale la plupart du temps (lorsque les vents sont faibles). Ceci engendre le plus souvent, des étés chauds et des hivers doux (mais beaucoup plus froids que prés de la Méditerranée). Il y pleut en moyenne 124 jours / an avec un cumul de 656 mm (un peu plus qu’à Paris) et un ensoleillement annuel moyen est de 2100 h (bien supérieur que dans les villes de la moitié Nord du pays mais bien inférieur à celui des régions Méditerranéennes, en raison de la persistance des nuages bas souvent bloqués par les Pyrénées).


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