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Pourquoi cette canicule n'est pas normale ?

La France et notamment le Sud du pays va subir dans les prochains jours une période caniculaire particulièrement tardive et intense avec des températures potentiellement records pour une seconde quinzaine d'août.

Malgré le fait que les périodes caniculaires aient été moins nombreuses que les années précédentes durant cet été 2023, notamment sur le Nord du pays où l'impression fut même plutôt maussade, il est important de rappeler que non, une telle chaleur n'est pas normale, même en été.

 

Des étés plus contrastés par le passé :

 

Il y a encore 10 ou 20 ans, les étés se montraient bien plus contrastés sur la France. Il n'était en effet pas rare d'observer des périodes plus fraîches et perturbées entrecoupées de périodes plus chaudes dont la durée et l'intensité se montraient bien moins importantes que de nos jours.

 

En effet, la circulation atmosphérique au-dessus de l'Atlantique-Nord apportait un temps plus changeant sur une large partie de la France, même durant l'été et la chaleur et le temps calme se retrouvaient plutôt cantonnés aux abords de la Méditerranée où l'influence récurrente de l'anticyclone des Açores assurait un temps plus durablement chaud et sec.

 

Situation atmosphérique typique des étés du passé (exemple du 6 août 1992) – Wetterzentrale

 

Sous l'influence plus franche de cette oscillation océanique, les températures se montraient bien plus fluctuantes que ces dernières années durant la saison estivale sur notre pays et les périodes chaudes étaient en général entrecoupées de périodes plus fraîches et plus ou moins perturbées.

 

En reprenant l'exemple de l'été 1992, qui s'est terminé avec des températures moyennes très proches des normales, on peut aisément remarquer que les températures se montraient bien plus contrastées et que les périodes de chaleur atteignaient des pics temporaires et étaient quasiment à chaque fois suivies de périodes plus fraîches et/ou perturbées.

 

Evolution de l'indicateur thermique national entre le 1er juin et le 1er septembre 1992 – Infoclimat.fr

 

Ainsi, un été « normal » il y a encore un peu plus de vingt ans aurait été considéré comme un été « pourri » aujourd'hui. Par exemple, cet été 2023 est par beaucoup défini comme un été relativement maussade, notamment les habitants du Nord et de l'Ouest du pays en raison notamment d'une succession de perturbations et de températures parfois fraîches entre la fin du mois de juillet et le début du mois d'août.

 

Pourtant, on peut remarquer sur l'évolution de l'indicateur thermique national que c'est bien la chaleur qui a dominé durant cet été 2023 et les périodes plus fraîches que la normale ont été largement minoritaires, contrairement à ce que nous pouvions encore observer entre les années 80-90 et le début des années 2000.

 

Evolution de l'indicateur thermique national entre le 1er juin et le 17 août 2023 – Infoclimat.fr

 

Des étés toujours plus chauds ces dernières années :

 

La situation globale a en effet évolué ces dernières années durant la période estivale. Les périodes chaudes à excessivement chaudes sont devenue monnaie courante en raison notamment de blocages induit par des centres d'actions remontant plus au nord que par le passé.

 

L'anticyclone des Açores, auparavant cantonné à la péninsule ibérique et à la Méditerranée, a en effet tendance à s'étendre bien plus franchement vers le Nord et englober une large partie de la France, induisant des périodes de fortes à très fortes chaleurs bien plus récurrentes et durables que par le passé.

Situation atmosphérique observée sur l'Ouest de l'Europe au début du mois de juillet 2022 – Wetterzentrale

 

Ainsi, les périodes de chaleur intense se montrent bien plus récurrentes et souvent bien plus marquées ces dernières années, si bien que la fraîcheur estivale n'est parfois qu'un lointain souvenir. Aujourd'hui, un temps perturbé et temporairement frais durant l'été est considéré comme un temps « pourri » alors que ce type de temps était pourtant bien récurrent avant les années 2000. Les derniers étés comme l'été 2022 ont d'ailleurs fortement contribué à ce ressenti, les périodes de fraîcheur y étant parfois quasi absentes entre juin et septembre.

 

Evolution de l'indicateur thermique national entre le 1er juin et le 1er septembre 2022 – Infoclimat.fr

 

La période caniculaire tardive à venir durant cette seconde quinzaine d'août 2023 n'est donc pas normale et s’inscrira dans une dynamique de périodes estivales présentant des canicules toujours plus fréquentes et durables.

Cette canicule, persistant plus longuement sur la moitié Sud, devrait d'ailleurs reprendre sensiblement la même dynamique que celles observées ces dernières années avec un anticyclone des Açores s'étendant vers la France et induisant la formation d'un dôme de chaleur sur notre pays.

 

Animation des anomalies de températures à 850 hPa sur l'Ouest de l'Europe entre le 18 et le 24 août 2023 - GFS via WX CHARTS

 

Celle-ci pourrait également être la canicule la plus tardive et la plus intense observée sur la France depuis le début des relevés météorologiques. En général, les températures moyennes ont en effet tendance à largement baisser après le 15 août et les périodes caniculaires se montrer de ce fait plus rares, ce qui ne sera pas le cas cette année.

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Toulouse

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