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Bilan météo et climatique de janvier 2024 : nouveau mois en excédent de température malgré une séquence de froid

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de JANVIER 2024 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

Plus de deux ans dans le rouge, et rien ne semble interrompre cette série. Avec une anomalie thermique à nouveau positive pour ce mois de janvier 2024 (environ +0.6°C), il s'agit du 24e mois consécutif sans repasser sous les moyennes de saison. Avec un indicateur thermique aux alentours des 6.1°C, nous sommes toutefois loin du top 10 des mois de janvier les plus chauds depuis l'après-guerre. Janvier 2018 truste tout en haut du podium avec 8.4°C (anomalie de +2.9°C).


Moyenne de l'indicateur thermique national en janvier depuis 1947 - Infoclimat

 

Et pourtant, nous avons cru à un certain moment que ce mois de janvier allait enfin interrompre cette série incroyable. Car après une première semaine bien douce (+3.9°C du 1er au 6), la France a vécu une offensive hivernale marquée par de la neige jusqu'en plaine voire des pluies verglaçantes (>>, >>) et des gelées généralisées à la fin de la première décade et durant toute la seconde décade (>>) aboutissant à une anomalie froide de -2.9°C du 7 au 21 janvier. Lors de cette séquence, quelques records mensuels de froid ont été battus, notamment à Arras (Pas-de-Calais) avec -14.7°C le 19 janvier sur des sols enneigés. Mais il est vrai que cette station a ouvert en 1987 (les vagues de froid de 1985 ou par exemple 1956 ne sont donc pas prises en compte).


Or, ce froid a été véritablement balayé en toute fin de mois par une séquence de nouveau exceptionnellement douce (+3.9°C du 22 au 31 janvier), avec en point d'orgue des records de chaleur (>25°C) observés au pied des Pyrénées notamment (>>).


Anomalie de la température quotidienne en janvier 2024 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

L'impression est pourtant encore plus contrastée selon les régions. En effet, entre la Bretagne, la Normandie et les Hauts-de-France, le bilan est légèrement plus frais que la normale, atteignant jusqu'à -0.4°C pour Brest, Rouen et Abbeville ou même -0.5°C à Caen et Beauvais. Pour Paris-Montsouris, nous sommes très proche des moyennes de saison (-0.1°C). Sur le réseau secondaire, nous chutons à -0.8°C pour Lillers (62), Changis (77) et Laons (28).`

 

Mais plus l'on se dirige vers les régions du Sud et de l'Est, plus les températures ont été au final douces pour ce mois de janvier. L'anomalie est d'ailleurs supérieure à +1°C sur toutes les villes au sud d'une ligne s'étendant du Sud-Aquitaine à la Franche-Comté.
Sur les Alpes et les Pyrénées, les anomalies y sont encore plus importantes, dépassant par endroit les +2°C sur notre panel (+2.2°C à Embrun) et les +3°C sur le réseau secondaire de Météo-France (jusqu'à +3.5°C en Ariège au Plateau de Beille, et +3.6°C dans les Alpes-de-Haute-Provence à Jausiers-Saint Anne).

 

 

Du côté des précipitations, le bilan à l'échelle nationale sur notre panel de stations est légèrement déficitaire de -13% pour janvier 2024. Mais ce bilan cache toutefois des contrastes importants.

 

Des contrastes tout d'abord temporels : la première partie du mois s'est montrée quelques peu humides, notamment sur la moitié Nord avec la poursuite de pluies, voire d'épisodes de pluies verglaçantes et de neige (>>, >>). Après le passage de la tempête Isha autour de 22 janvier près des côtes de la Manche (>>), l'anticyclone a posé ses valise pour la fin du mois, marquant la fin de la période de grande humidité débutée à l'automne sur le pays (>>).

 

Des contrastes également géographiques, car tout le monde n'a pas été logé à la même enseigne. Les précipitations en janvier ont en effet concerné principalement les régions au Nord de la Seine durant les deux premières décades avec plusieurs villes du panel au-delà des +30% (+34% à Paris, +39% à St-Brieuc, +40% à Metz, +43% à Nancy) et même une pointe à +71% à CaenLes Alpes (+83% à Embrun, +154% à Villar-d'Arène (05)), le secteur Bitterois (+87% à Béziers-Vias) ou encore la région de Calvi (+100%) ont aussi été concerné par des pluies excédentaires au cours du mois.

 

Pour le reste, la moitié Sud et notamment un grand quart Sud-Ouest a vécu un mois de janvier relativement sec. Les pluies ont été particulièrement faibles par rapport à la normale sur la Nouvelle-Aquitaine, en Occitanie et sur plusieurs localités de l'île de Beauté avec des déficits parfois inférieurs de -50 à -70%. Notons par exemple -68% à Tarbes, -69% à Nîmes et Agen ou encore -70% à Ajaccio. Et malheureusement, c'est a nouveau du côté des Pyrénées-Orientales où l'on constate des déficits remarquables, de -78% à Perpignan mais inférieur à -90% sur le réseau secondaire (-91% à Eus et à Vivès, -93% à Serralongue et à Caixas).

 

Traduit en termes de cumul, la barre des 100mm a été atteinte pour notre panel sur plusieurs localités de Bretagne et de Normandie (198mm à Brest, 108mm à Caen, 101mm à Alençon) et localement dans les Ardennes (124mm à Charleville-Mézières). Les reliefs de l'Est (Alpes, Jura, Vosges) ont également dépassé ce seuil, avec 134mm à Bourg-Saint-Maurice sur notre panel, mais jusqu'à 265mm à Novel (Haute-Savoie) et 297mm à Kruth (Haut-Rhin) sur le réseau secondaire.

 

Hors relief, les pluies ont été bien plus limitées voire faibles au sud de la Loire en janvier avec des cumuls peinant à franchir les 50mm. En Auvergne, Occitanie ou encore Corse, plusieurs villes ont même été très peu arrosées avec parfois moins de 30mm (24mm à Toulouse-Blagnac, 22mm à Clermont-Ferrand, 20mm à Nîmes, 19mm à Agen, 16mm à Ajaccio). Pour les Pyrénées-Orientales où une grave sécheresse sévit depuis deux ans, les pluies restent extrêmement maigres avec 13mm à Perpignan, 4.0mm à Ceret et l'Ille-sur-Têt, et un pauvre 3.4mm à Vinça.

 

Du côté de l'ensoleillement, le bilan national est excédentaire de l'ordre de +12% pour notre panel de stations pour janvier 2024. Mais là aussi, des contrastes sont constatés selon les régions qui n'ont pas bénéficié de conditions similaires.


Pour les secteurs déficitaires, il fallait se situer sur le nord de la Nouvelle-Aquitaine, sur l'Hérault ou sur Rhône-Alpes avec de -10 à -30% (-21% à Bordeaux, -24% à Embrun, -30% à Brive-La-Gaillarde).
En revanche, le soleil a été bien plus présent qu'à l'accoutumée au mois de janvier sur la plupart des villes de la moitié Nord et notamment dans le quart Nord-Ouest. Si nous atteignons +10 à +30% sur le Grand-Est, nous avons dépassé les +40 à 50% sur des villes du bassin Parisien (+54% à Paris), de l'Est-Bretagne (+50% à Rennes), de Normandie (+50% à Rouen) ou dans le Nivernais (+55% à Nevers).

 

Traduit en durée totale d'ensoleillement, le soleil a brillé entre 60 et 80 heures en moyenne dans le Nord-Est, ainsi que dans le Nord de la Nouvelle-Aquitaine et en Centre-Val-de-Loire (mini de 59h à Brive, 61h à Nancy). En Pays-de-La-Loire, sur l'Est de la Bretagne, Normandie, Ile-de-France et Hauts-de-France, le soleil s'est un peu plus manifesté avec 80 à 100 heures (jusqu'à 103h à Rennes, seule ville >100 heures de la moitié Nord).


Sur l'ensemble de la chaîne Pyrénéenne, sur le pourtour Méditerranéen et le sud du Massif-Central, les 100 heures d'ensoleillement y sont aisément dépassés. Sur le Languedoc, Provence et Haute-Corse, nous dépassons même les 150 heures (153h à Bastia, 156h à Nîmes, 157h à Saint-Auban, 159h à Marseille-Marignane).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Lille, Melun, Metz, Niort, Hyères, Romorantin.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Toulouse

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Notre ville de TOULOUSE


Toulouse (en occitan Tolosa) est une commune du Sud-Ouest de la France, chef-lieu du département de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées. Elle est l’une des huit métropoles d’équilibre dont le rôle est de faire contre poids à la macrocéphalie parisienne, et abrite le siège de la communauté urbaine de Toulouse Métropole. Elle est traversée par la Garonne qui prend sa source dans les Pyrénées (visibles depuis la ville par temps clair).
Sa superficie est de 118 km² pour une altitude située entre 115 et 263 m.
Sa population est d’environ 455.000 habitants.


Le climat de Toulouse est tempéré, mais notre ville est située au carrefour de plusieurs influences : océanique à l’ouest, Méditerranéenne au sud-est et continentale la plupart du temps (lorsque les vents sont faibles). Ceci engendre le plus souvent, des étés chauds et des hivers doux (mais beaucoup plus froids que prés de la Méditerranée). Il y pleut en moyenne 124 jours / an avec un cumul de 656 mm (un peu plus qu’à Paris) et un ensoleillement annuel moyen est de 2100 h (bien supérieur que dans les villes de la moitié Nord du pays mais bien inférieur à celui des régions Méditerranéennes, en raison de la persistance des nuages bas souvent bloqués par les Pyrénées).


L'histoire de Toulouse : Le territoire de notre cité a été occupé dès le Néolithique, puis au cours de la Préhistoire avant que la ville proprement dite ne soit fondée par les Romains. Elle est ensuite, au fil des siècles occupée par les Wisigoths, puis les Mérovingiens. Sous l'administration carolingienne, Toulouse est placée, dès la fin du 7è siècle, sous le contrôle d'un comte. Elle est ensuite rattachée au royaume de France à la fin du 13è siècle, conséquence indirecte de la croisade contre les Albigeois et de la signature du traité de Meaux.


Les principaux centres d’intérêt de Toulouse sont : La Place du Capitole et son donjon, la Basilique Saint-Sernin, le château de la Reynerie, le couvent des Augustins, la Cathédrale Saint-Etienne, l’ensemble conventuel des Jacobins, l’Hôtel Dieu Saint-Jacques, la Chapelle des Carmélites, la Place Wilson, la cité de l’Espace.