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Bilan météo et climatique de juin 2022 : chaud mais extrêmement instable et orageux

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de JUIN 2022 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*.

Nouveauté, les statistiques sont désormais calculées sous la nouvelle moyenne climatique officielle de la période 1991-2020, en lieu et place de l'ancienne période utilisée jusqu'alors (1981-2010).

 

Ce premier mois de l'été météorologique a eu des airs de juillet ou d'août. Les fortes chaleurs ont été récurrentes et le bilan en témoigne : avec un indicateur thermique national atteignant 21.16°C, ce mois de juin termine avec une anomalie de +2.3°C par rapport à la moyenne de la période 1991-2020.

 

Il s'agit du 2e mois de juin le + chaud depuis l'après-guerre, à égalité avec juin 2017. Toutefois, l'historique juin 2003 reste bien devant (22.51°C, anomalie de +3.5°C).


Indicateur thermique national en juin depuis 1947 - Météo-France

 

Le bilan aurait même pu être encore plus exceptionnel sans le retour d'une petite fraîcheur lors de la dernière semaine (à partir du 25 juin avec le retour de l'humidité océanique). Car nous n'avons observé aucun jour sous les moyennes de saison jusqu'au 24 juin inclus.

 

Un premier coup de chaud avait eu lieu dès les premiers jours du mois. Mais le fait le plus notable restera cette canicule entre le 14 et le 20 juin (>>), historique de par sa précocité (jamais une canicule n'avait eu lieu avant la 3e décade de juin), et par son intensité (vigilance rouge déclenchée les 17 et 18 juin). A la clé, de nombreux records battus à travers le pays, et pour certaines villes des valeurs jamais observées auparavant tous mois confondus.

Le 18 juin, nous observions alors 42.9°C à Biarritz, explosant son ancien record absolu remontant à la canicule d'août 2003 avec 40.6°C. Le thermomètre grimpera jusqu'à 43.4°C à Pissos (Landes). Avec un indicateur thermique national de 27.4°C, ce 18 juin est devenu le 2e jour le plus chaud observé en juin depuis l'après-guerre en France, juste derrière les 27.9°C du 28 juin 2019.


Température moyenne quotidienne en juin 2022 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Météo-France

 

Avec de telles températures, aucune ville de notre panel n'a vu un mois de juin plus frais que la moyenne. Les anomalies les moins fortes se situent le long des côtes de la Manche, et notamment en Normandie ou en Bretagne avec un excédent légèrement inférieur à +1°C (+0.9°C à Saint-Brieuc et Quimper, +0.8°C à Cherbourg, +0.7°C à Brest). En Ile-de-France, la capitale boucle son mois avec un excédent thermique de +1.7°C au parc Montsouris.

 

Dans le quart Sud-Est, juin a même été assez exceptionnel, avec une anomalie y dépassant les +3°C. Notons par exemple +3.5°C au Puy-en-Velay, 3.6°C à Millau, +3.7°C à Ajaccio et Marignane, ou même +3.8°C du côté de Montélimar. Pour l'aéroport de Marseille-Marignane, il s'agit d'ailleurs du mois de juin le plus chaud jamais mesuré (température moyenne de 26.2°C, contre 26.1°C en juin 2003).

 

Cette première moitié d'année est parmi l'une des plus sèches observées en France. Fort heureusement, ce mois de juin réduit très temporairement la sécheresse globale, et interrompt la série de 5 mois plus secs que la moyenne. En effet, avec un cumul agrégé de 91mm en moyenne sur le pays, juin 2022 possède un excédent pluviométrique autour des +30% (+29% sur notre panel de 73 stations). Il s'agit du 9e mois de juin le plus humide depuis 1959.


Cumul mensuel des précipitations agrégées en France en juin - période 1959 à 2022 - Météo-France

 

La raison de cette humidité : les orages. De très nombreuses dégradations orageuses se sont produites au cours des dernières semaines, souvent intenses et porteuses de grêle parfois destructrices (exemples du week-end de Pentecôte >>,  en fin de canicule le 19 juin >>, le 26 juin >>, ou encore le 30 juin >>).

 

Au total, ce ne sont pas moins de 206.229 impacts de foudre qui ont été détectés par le réseau Météorage au cours du mois... faisant de juin 2022 le mois de juin le plus foudroyé depuis le début des statistiques en 1989. Les régions s’entendant de l'Aquitaine à la Franche-Comté, en passant par le Limousin, l'Auvergne, et le sud de la Bourgogne ont été les plus fréquemment touchés.

Densité des impacts de foudre en juin 2022 - Météorage

 

Contrairement aux mois précédents, peu de régions ont donc échappé aux pluies. Les déficits sont constatés seulement sur la côte d'Opale (-37% au Touquet, -64% à Calais), près des Pyrénées (-47% à Perpignan, -37% à Toulouse, -22% à Biarritz), et sur une bonne partie du pourtour Méditerranéen (-81% à Marignane, -74% à Montpellier, -62% à Nîmes). La Corse fait d'ailleurs figure d'exception avec un mois bien aride : -95% à Bastia et -98% à Ajaccio.

 

Sur les zones touchées par les orages (ligne Aquitaine > Franche-Comté), juin se boucle au contraire sur un excédent pluviométrique, parfois bien notable. Sur le nord de la Nouvelle-Aquitaine, l'Auvergne, la région Centre-Val-de-Loire ou encore en Val de Saône, il est tombé plus de deux fois la moyenne mensuelle (excédent >100%) : jusqu'à +117% à Dijon, +118% à Cognac, +123% à Châteauroux, +152% à Nevers, +161% à Bourges et même +189% à Clermont-Ferrand (soit 2.89 fois la norme). A Paris, l'excédent a atteint +51% sur la station du parc Montsouris.

 

A noter un +96% isolé dans le Var, sur la station d'Hyères, en raison d'un violent orage ayant apporté 67mm en l'espace de trois heures seulement lors de l'après-midi du 28 juin.

 

Au niveau des cumuls totaux, la barre des 100mm a été fréquemment atteinte sous ces orages du Centre-Ouest au Nord-Est. Dans les régions les plus centrales, les 150mm y ont même été dépassés : jusqu'à 152mm à Bourges, 156mm à Nevers, 160mm à Aurillac, et un exceptionnel 195mm à Clermont-Ferrand... soit davantage qu'au cours des 8 mois précédents !

 

Dans le Sud-Est, la sécheresse s'est au contraire creusée avec très peu d'eau, les cumuls n'y dépassant que bien rarement les 25mm. Des pluies parfois insignifiantes avec seulement 9mm à Montpellier, 5mm à Marseille-Marignane, 2mm à Bastia et 0.6mm à Ajaccio.

A Paris, si les 100mm n'ont pas été dépassés, le cumul est resté au dessus des moyennes habituelles avec un total de 78mm au parc Montsouris.

 

 

Si ces orages ont été fréquents, ils n'ont pas été durables et se sont produits généralement en fin de chaudes journées. Avant ces orages, le soleil s'est montré généreux, et ceci sur la quasi-totalité des régions. De ce fait, le bilan en termes d'ensoleillement est excédentaire en juin 2022 de l'ordre de +12% sur notre panel de stations.

 

Parmi ces 73 stations, seulement 4 villes ont terminé sur un déficit d'ensoleillement. Il s'agit de Biarritz (-3%), Agen (-6%), Tarbes (-7%) et surtout Ajaccio (-25%). Les villes de la moitié Sud ont d'une manière générale vécu un mois de juin assez proche des moyennes au niveau de l'ensoleillement, avec un excédent ne dépassant que rarement les +10%.

 

Le constat est tout autre sur la moitié Nord. Avec un soleil particulièrement présent, l'excédent y dépasse fréquemment les +20%, et atteint même les +30% en Ile-de-France, Haute-Normandie et Hauts-de-France (+31% au Touquet, +33% à Paris et un maximum de +35% pour Rouen).

 

Les secteurs les moins ensoleillés au cours de ce mois de juin auront été en Bretagne mais également aux abords des Pyrénées avec moins de 220h cumulés (219h à Saint-Brieuc, 218h à Brest, 215h à Mont-de-Marsan, 211h à Saint-Girons, 200h à Biarritz et seulement 182h à Tarbes pour seule ville du panel avec moins de 200h).

 

Les plus chanceux se retrouvent comme souvent près de la Méditerranée, puisque la barre les 300 heures y a été allègrement franchie : 330h à Saint-Auban, 333h à Montpellier, 347h à Nice et un maximum sur notre panel de 348h pour Marseille-Marignane. Partout ailleurs, la durée totale d'insolation a fluctué entre 250 et 280 heures sur la majorité des villes (272 heures pour Paris-Montsouris).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Brest, Brive, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Bourg-Saint-Maurice, Calais, Cherbourg, Hyères, Lille, Metz, Romorantin, Saint-Quentin.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Toulouse

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Notre ville de TOULOUSE


Toulouse (en occitan Tolosa) est une commune du Sud-Ouest de la France, chef-lieu du département de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées. Elle est l’une des huit métropoles d’équilibre dont le rôle est de faire contre poids à la macrocéphalie parisienne, et abrite le siège de la communauté urbaine de Toulouse Métropole. Elle est traversée par la Garonne qui prend sa source dans les Pyrénées (visibles depuis la ville par temps clair).
Sa superficie est de 118 km² pour une altitude située entre 115 et 263 m.
Sa population est d’environ 455.000 habitants.


Le climat de Toulouse est tempéré, mais notre ville est située au carrefour de plusieurs influences : océanique à l’ouest, Méditerranéenne au sud-est et continentale la plupart du temps (lorsque les vents sont faibles). Ceci engendre le plus souvent, des étés chauds et des hivers doux (mais beaucoup plus froids que prés de la Méditerranée). Il y pleut en moyenne 124 jours / an avec un cumul de 656 mm (un peu plus qu’à Paris) et un ensoleillement annuel moyen est de 2100 h (bien supérieur que dans les villes de la moitié Nord du pays mais bien inférieur à celui des régions Méditerranéennes, en raison de la persistance des nuages bas souvent bloqués par les Pyrénées).


L'histoire de Toulouse : Le territoire de notre cité a été occupé dès le Néolithique, puis au cours de la Préhistoire avant que la ville proprement dite ne soit fondée par les Romains. Elle est ensuite, au fil des siècles occupée par les Wisigoths, puis les Mérovingiens. Sous l'administration carolingienne, Toulouse est placée, dès la fin du 7è siècle, sous le contrôle d'un comte. Elle est ensuite rattachée au royaume de France à la fin du 13è siècle, conséquence indirecte de la croisade contre les Albigeois et de la signature du traité de Meaux.


Les principaux centres d’intérêt de Toulouse sont : La Place du Capitole et son donjon, la Basilique Saint-Sernin, le château de la Reynerie, le couvent des Augustins, la Cathédrale Saint-Etienne, l’ensemble conventuel des Jacobins, l’Hôtel Dieu Saint-Jacques, la Chapelle des Carmélites, la Place Wilson, la cité de l’Espace.