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Un hiver calme est-il généralement suivi d'un printemps pourri ?

Cela n'aura échappé à personne, ce premier mois de 2022 est largement dominé par les hautes pressions et par le calme. À quoi ressemblent les printemps consécutifs aux hivers secs ? Retour vers le passé.

 

Hiver & printemps 2017

 

Hiver 2016-2017

 

Il ne faut pas forcément remonter très loin pour retrouver un blocage anticyclonique majeur et durable sur la France lors de la saison hivernale. Dès la fin novembre 2016 et jusqu'au terme de l'année, un puissant blocage anticyclonique se met en place durant un mois ! Le mois de décembre est historiquement sec avec un déficit pluviométrique de 70% à échelle nationale, du jamais vu depuis le début des relevés !

 

Cumuls de précipitations et rapport à la normale en décembre 2016 - via Météo France

 

 

 

Cette fin d'année 2016 ressemble particulièrement à ce début d'année 2022. À l'époque, les taux de pollution aux particules fines sont importants sur de nombreuses régions françaises et les gelées nocturnes très nombreuses. Les brouillards sont régulièrement associés à de petites chutes de neige industrielles, semblables à celles que nous observons ces derniers temps.

 

Neige industrielle à Strasbourg et pollution sur Paris en décembre 2016 - Chronique Météo Villes

 

 

Le mois de janvier 2017 ne connaît pas d'évolution majeure. S'il est un peu moins sec que décembre 2016, les pressions sont toujours anormalement élevées sur la France et il ne tombe que la moitié des précipitations habituelles d'un mois de janvier. Le mois de février, quant à lui, sera plus conforme aux normales - insuffisant à rattraper l'important déficit pluviométrique de cet hiver.

 

 

 

Printemps 2017

 

Le printemps suivant cet hiver anormalement sec fut lui aussi plus sec que la normale, malgré des contrastes selon les mois. Si mars et mai sont assez proches des normales à échelle nationale, avril 2017 est largement anticyclonique et les pluies sont très discrètes. Le soleil brille très généreusement et les températures clémentes remplissent les plages. La sécheresse commence à devenir un problème après l'hiver très sec et des gelées destructrices à la fin avril 2017 empirent la situation. En plus d'être sec, le printemps 2017 est doux en France.

 

Grand soleil et foule sur les plages de Loire-Atlantique début avril 2017 - Chronique Météo Villes

 

 

 

 

Hiver & printemps 2005

 

Hiver 2004-2005

 

L'hiver 2004-2005 fait partie du top 10 des hivers les plus secs depuis le début des relevés en France. C'est la régularité dans le déficit pluviométrique qui a surpris avec des mois de décembre 2004, janvier 2005 et février 2005 tous assez largement plus secs que la normale, comme l'illustrent bien les cartes d'anomalie pluviométrique ci-dessous.

 

Rapport à la normale de la pluviométrie durant les 3 mois de l'hiver 2004-2005 - via Météo France

 

 

Si les périodes anticycloniques dominent largement, quelques passages perturbés surviennent au cours de l'hiver, ponctué par quelques épisodes neigeux en plaine. Les épisodes de pollution sont également plus discrets que ce que nous vivons en ce mois de janvier 2022.

 

 

 

Printemps 2005

 

Le printemps suivant débute par une importante vague de froid début mars 2005 avec de la neige en plaine et des températures glaciales. Ce froid ne dure pas et l'anticyclone continue de dominer en mars où il ne tombe que 50% des précipitations habituelles. Après un hiver trop sec, les problèmes de sécheresse se posent rapidement. Avril 2005 redevient à peu près normal puis la tendance sèche reprend dès mai 2005 et perdurent l'été suivant. Les températures, du printemps 2005 sont fluctuantes et sans anomalie majeure.

 

Vague de froid début mars 2005 (à Genève) et sécheresse fin mars 2005 (dans le Poitou) - Chronique Météo Villes

 

 

 

 

Hiver & printemps 1992

 

Hiver 1991-1992

 

L'hiver 1991-1992 est tout simplement l'hiver le plus sec jamais observé en France depuis 1959 ! Il est également le seul à avoir enregistré un déficit pluviométrique supérieur à 50% sur les 3 mois hivernaux en France ! Avec à peine 46% des précipitations habituelles, le trimestre décembre 1991 - janvier 1992 - février 1992 s'est distingué par de longues périodes anticycloniques, entrecoupées de brèves séquences perturbées.

 

Rapport à la normale pluviométrique et thermique des hivers depuis 1959 - via Météo France

 

 

La domination des hautes pressions favorise notamment les gelées, très nombreuses au cours de l'hiver. Au sein d'un mois de janvier 1992 très sec, un épisode exceptionnel de neige touche le Languedoc-Roussillon les 22 et 23 janvier avec près de 50 cm à Perpignan !

 

 

 

Printemps 1992

 

Après l'hiver le plus sec jamais observé, les mois de mars, avril et mai 1992 s'avèrent tous plus secs que la normale en France, même si le déficit est nettement moins impressionnant que durant l'hiver. Ce manque de précipitations s'inscrivant dans la durée a des conséquences dramatiques et plusieurs cours d'eau sont à sec, y compris la Loire dans certains secteurs ! Les températures du printemps 1992 sont globalement de saison, sauf en mai où une chaleur précoce vient accentuer la sécheresse.

 

La Loire à sec dans certaines régions du centre de la France en mai 1992 - Chronique Météo Villes

 

 

 

 

Hiver & printemps 1976

 

Hiver 1975-1976

 

L'hiver 1975-1976 se classe à la troisième marche du podium des hivers les plus secs en France depuis le début des relevés. Les mois de décembre 1975 et janvier 1975 sont très sec, se déroulant sous un blocage anticyclonique atlantique quasiment identique à celui que nous vivons actuellement. L'anticyclone se continentalise en février 1976, englobant une bonne partie de l'Europe.

 

Réanalyse de la situation à échelle continentale le 24 février 1976 - via wetterzentrale.de

 

 

Au cours de cet hiver très anticyclonique, les températures sont globalement proches des normales de l'époque avec de très nombreuses gelées matinales.

 

 

 

Printemps 1976

 

Après un hiver bien trop peu arrosé, le pire survient au cours du printemps 1976 qui voit les hautes pressions continuer de dominer très largement en France ! Après le 3ème hiver le plus sec depuis le début des relevés, l'hexagone vit son printemps le plus sec jamais observé (depuis détrôné par le printemps 2011) ! Avec cet enchaînement inédit de mois très secs, les conséquences de la sécheresse deviennent dramatiques en France et l'été 1976 est encore dans les mémoires collectives. Notons que ce printemps 1976, bien que très sec, fut également très frais en France.

 

À la fin du printemps 1976, la sécheresse atteint une ampleur inédite et dramatique en France - Chronique Météo Villes

 

 

 

 

Un hiver sec = un printemps sec ?

 

Les 4 hivers secs que nous avons évoqués ci-dessus ont tous été suivis par des printemps également plus secs que la normale. En s'intéressant au top 10 des hivers les plus secs en France depuis 1959, on constate que la moitié d'entre eux ont été suivis par des printemps plus secs que la normale (ce fut particulièrement le cas en 1973 et en 1976). 4 des 10 ont été suivis par des printemps à peu près normaux et seul un hiver sec a été suivi par un printemps copieusement arrosé (en 1985).

 

Top 10 des hivers les plus secs en France depuis 1959 et conditions observées au printemps suivant - Météo Villes

 

Statistiquement parlant, on constate donc qu'il est fréquent qu'une anomalie sèche hivernale se prolonge au cours du printemps suivant. Il s'agit cependant de statistiques n'apportant aucune garantie. Il est important de rappeler qu'il est impossible de prévoir une saison en fonction du déroulé de la précédente et qu'aucun mécanisme automatique de compensation ou de continuité n'existe.

 

 

 

Si les deux dernières décades de janvier 2022 sont anormalement sèches, n'oublions pas que le début du mois avait été arrosé et que le mois de décembre s'était soldé par des précipitations assez copieuses (excédent de 16% à échelle nationale). L'hiver 2021-2022 est donc encore loin des standards des hivers les plus secs observés en France. Il faudrait pour cela que les hautes pressions et le temps sec perdurent durant tout le mois de février.

 

Écarts à la moyenne des précipitations observés en France au cours du mois de décembre 2021 - Météo Villes

 

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Toulouse

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Notre ville de TOULOUSE


Toulouse (en occitan Tolosa) est une commune du Sud-Ouest de la France, chef-lieu du département de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées. Elle est l’une des huit métropoles d’équilibre dont le rôle est de faire contre poids à la macrocéphalie parisienne, et abrite le siège de la communauté urbaine de Toulouse Métropole. Elle est traversée par la Garonne qui prend sa source dans les Pyrénées (visibles depuis la ville par temps clair).
Sa superficie est de 118 km² pour une altitude située entre 115 et 263 m.
Sa population est d’environ 455.000 habitants.


Le climat de Toulouse est tempéré, mais notre ville est située au carrefour de plusieurs influences : océanique à l’ouest, Méditerranéenne au sud-est et continentale la plupart du temps (lorsque les vents sont faibles). Ceci engendre le plus souvent, des étés chauds et des hivers doux (mais beaucoup plus froids que prés de la Méditerranée). Il y pleut en moyenne 124 jours / an avec un cumul de 656 mm (un peu plus qu’à Paris) et un ensoleillement annuel moyen est de 2100 h (bien supérieur que dans les villes de la moitié Nord du pays mais bien inférieur à celui des régions Méditerranéennes, en raison de la persistance des nuages bas souvent bloqués par les Pyrénées).


L'histoire de Toulouse : Le territoire de notre cité a été occupé dès le Néolithique, puis au cours de la Préhistoire avant que la ville proprement dite ne soit fondée par les Romains. Elle est ensuite, au fil des siècles occupée par les Wisigoths, puis les Mérovingiens. Sous l'administration carolingienne, Toulouse est placée, dès la fin du 7è siècle, sous le contrôle d'un comte. Elle est ensuite rattachée au royaume de France à la fin du 13è siècle, conséquence indirecte de la croisade contre les Albigeois et de la signature du traité de Meaux.


Les principaux centres d’intérêt de Toulouse sont : La Place du Capitole et son donjon, la Basilique Saint-Sernin, le château de la Reynerie, le couvent des Augustins, la Cathédrale Saint-Etienne, l’ensemble conventuel des Jacobins, l’Hôtel Dieu Saint-Jacques, la Chapelle des Carmélites, la Place Wilson, la cité de l’Espace.