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Le grand hiver de 1709 en France et en Europe

De nos jours, les vagues de froid se font de plus en plus rares. Par le passé, l'Europe a connu des épisodes glaciaux. Le mois de janvier 1709 figure parmi les plus froids en France !

 

Janvier 1709 : un mois polaire en France

Si l'hiver 1708-1709 a été contrasté avec quelques séquences de douceur, la vague de froid qui s'est abattue sur la France et l'Europe en janvier 1709 fut l'une des plus intenses que l'homme a répertorié ! À Paris, la température reste dans le négatif durant deux semaines et demie, dès le 6 janvier et jusqu'au 23 janvier 1709 ! Non seulement il gèle en permanence mais les températures descendent très bas. L'Observatoire de Paris mesure -18°C les 13, 14, 19 et 21 janvier. En après-midi du 13 janvier, la température ne dépasse pas -11°C !

Températures mesurées à l'Observatoire de Paris en janvier 1709 - via Météo-Climat

 

 

Le graphique ci-dessous est particulièrement parlant et montre l'écart aux normales 1971-2000 des valeurs enregistrées par l'Observatoire de Paris en janvier 1709. En deuxième décade du mois, les températures sont généralement 10 à 18°C en dessous des normales de la fin du XXème siècle ! En moyenne sur les 31 jours du mois, les températures de Paris sont 8,4°C en dessous des normales climatiques 1971-2000. Un tel déficit est impensable de nos jours, alors même que la France n'a plus connu de mois plus frais/froid que la normale depuis janvier 2022...

Anomalie thermique quotidienne à Paris en janvier 1709 (par rapport à 1971-2000) - via NOAA

 

 

Un terrible bilan humain en France

En plus du froid polaire, cet épisode s'accompagne également de chutes de neige aux quatre coins de l'hexagone. Les récits d'époque relatent qu'il gèle jusque dans l'intérieur des maisons et que certains habitants en viennent à brûler le mobilier pour tenter de se réchauffer ! Tous les grands fleuves du pays gèlent. Certains écrits évoquent une épaisseur de 28 cm de glace dans le Rhône ! Rapidement, toute la population se retrouve dans la détresse. Même les plus riches disposant de stocks de nourriture se retrouvent avec des denrées gelées à l'intérieur même des habitations.

Tableau anonyme du 18ème siècle représentant la vague de froid - via Mondadori

 

Le bilan de cette vague de froid est terrible. Si l'Europe entière grelotte, la France subit le plus lourd tribut à cause du contexte général (guerre contre l'Espagne, mauvaises récoltes, etc...). On estime qu'environ 600.000 Français ont perdu la vie : 100.000 des conséquences directes du froid durant l'hiver (dont 24.000 à Paris) puis 200.000 à cause des famines (le gel ayant détruit de nombreuses productions) et enfin 300.000 en raison des multiples épidémies s'étant propagées au sein d'une population très affaiblie.

 

Le secours du potage à Paris pendant la famine de 1709 - André Le Roux

 

 

Après le grand hiver, la famine. Gravure

 

Un hiver glacial dans toute l'Europe

En France, les températures remontent nettement entre la fin janvier et la mi-février 1709 avant une nouvelle chute fin février. Cependant, certains pays du centre et de l'est de l'Europe restent dans l'air glacial durant une bonne partie de l'hiver, engendrant une anomalie thermique encore plus impressionnante. Comme le montre la carte ci-dessous, l'écart à la normale (par rapport à 1971-2000) sur les mois de décembre 1708, janvier 1709 et février 1709 descend jusqu'à -8°C en Pologne !

Anomalie thermique (par rapport à l'époque moderne) en Europe lors de l'hiver 1708-1709 - via Wikipedia

 

 

À l'époque, les instruments de mesure de la température sont encore très peu répandus mais des relevés existent tout de même dans les plus grandes villes d'Europe. À Londres, on enregistre jusqu'à -17°C au collège de Gresham le 14 janvier 1709. En Allemagne, le froid est encore plus mordant. Une valeur de -29°C aurait été mesurée à Berlin le 10 janvier 1709 ! De nombreux régions européennes sont figées dans la glace, y compris la lagune de Venise (image ci-dessous). La mortalité est élevée dans toute l'Europe en 1709 même si le plus lourd bilan humain reste pour la France.

La lagune de Venise gelée en 1709 - via Gabriele Bella

 

Il est probable que les 4 éruptions volcaniques majeures (dont celles du Vésuve et du Mont Fuji) survenues en 1707 et en 1708 aient fortement participé à accentuer cette vague de froid. Les grandes quantités de cendres rejetées dans la stratosphère ayant filtré une partie des rayons du Soleil et faisant baisser la température mondiale pendant quelques années.

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Toulouse

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Notre ville de TOULOUSE


Toulouse (en occitan Tolosa) est une commune du Sud-Ouest de la France, chef-lieu du département de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées. Elle est l’une des huit métropoles d’équilibre dont le rôle est de faire contre poids à la macrocéphalie parisienne, et abrite le siège de la communauté urbaine de Toulouse Métropole. Elle est traversée par la Garonne qui prend sa source dans les Pyrénées (visibles depuis la ville par temps clair).
Sa superficie est de 118 km² pour une altitude située entre 115 et 263 m.
Sa population est d’environ 455.000 habitants.


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L'histoire de Toulouse : Le territoire de notre cité a été occupé dès le Néolithique, puis au cours de la Préhistoire avant que la ville proprement dite ne soit fondée par les Romains. Elle est ensuite, au fil des siècles occupée par les Wisigoths, puis les Mérovingiens. Sous l'administration carolingienne, Toulouse est placée, dès la fin du 7è siècle, sous le contrôle d'un comte. Elle est ensuite rattachée au royaume de France à la fin du 13è siècle, conséquence indirecte de la croisade contre les Albigeois et de la signature du traité de Meaux.


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